Franck et « Le Calumet », parmi les plus anciens commerces de Loos !

Alors que les salles de restaurants viennent de rouvrir partout en France, il est temps de vous présenter un nouvel épisode de notre focus commerçant ! Nous partons aujourd’hui à la rencontre de Franck, gérant depuis plus de 25 ans du bar-tabac « Le Calumet », situé 15 rue du Maréchal Foch.

Bonjour Franck. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Franck Ruchot, j’ai 61 ans, je suis marié et j’ai 3 garçons. Je suis originaire d’Hellemmes, mais j’habite à Loos depuis 1995 : c’est durant cette année-là que j’ai ouvert mon bar-tabac « Le Calumet », le 1^er juillet 1995.

Pouvez-vous nous parler de votre établissement et de son histoire ?

Avant « Le Calumet », on trouvait déjà à cet emplacement un bar-tabac, mais il n’avait pas de nom spécifique. Le gérant était là depuis 1959, donc il est resté ici pendant plus de 35 ans !

Auparavant, on avait l’habitude de donner aux tabacs le nom d’une marque de cigarette ou de cigare français, c’est pour cela qu’on avait des tabacs « Royale » ou « Rallye ». Mais depuis la loi d’Evin de 1991, c’est devenu interdit. C’est pour cela qu’en 1995, j’ai décidé d’appeler mon bar-tabac « Le Calumet ».

Quelles sont les différentes activités que vous exercez au « Calumet » ?

Au départ, j’ai commencé par le bar-tabac. Au niveau du bar, nous sommes spécialisés dans les bières régionales, et notamment la Goudale. J’ai ensuite étendu mon activité aux jeux, notamment avec Amigo, et puis aux colis, depuis 6 ans maintenant. Cette année, depuis le confinement, cela marche particulièrement bien, avec tous les colis venant des sites internet comme Vinted : il n’y a plus de braderies, donc beaucoup de personnes revendent leurs vêtements et leurs jouets sur internet.

Avez toutes vos activités, vous attirez donc une clientèle diverse ?

Pour les activités de bar, on retrouve beaucoup d’habitués. Mais pour les activités de tabac notamment, il y a effectivement beaucoup de passage, parce qu’on est idéalement situé sur la rue du Maréchal Foch, la « Grand route », et qu’il est possible de stationner assez facilement à côté. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai acheté cet emplacement. En plus, nous sommes ouverts tous les jours de la semaine de 5h45 à 19h30 sans interruption, et le samedi de 5h45 à 13h. Auparavant, on ouvrait même « Le Calumet » à 5h30 pour les premières personnes partant travailler, qui passaient devant et s’arrêtaient pour prendre un café !

Quel a été votre parcours professionnel avant d’ouvrir « Le Calumet » ?

Je suis originaire d’Hellemmes, et j’ai ensuite fait l’école hôtelière à Bruxelles. Et oui, je suis cuisinier de métier ! (rires) J’ai donc été cuisinier pendant deux ans, et j’ai entre autre travaillé à « l’Escargot d’or ». Puis j’ai arrêté la cuisine parce que mon père avait repris un gros tabac à Hellemmes en 1978, où j’ai travaillé jusque 1995. J’ai donc baigné dans l’univers du bar-tabac depuis l’âge de mes 18 ans ! Puisque mon père partait en retraite, j’ai décidé d’acheter ici et d’ouvrir « Le Calumet », parce que c’était sur la « Grand route » de Loos, sur laquelle il y avait beaucoup de passage, et qui était connue par tout le monde. Et maintenant que je suis installé depuis 25 ans, je fais partie des cinq commerces les plus vieux de Loos !

Et donc, en tant que « pilier » des commerçants loossois, comment avez-vous vécu la période de crise sanitaire liée au Covid-19 ?

Au niveau du tabac, nous avons pu rester ouverts tout du long de la crise, seul le bar a été fermé, même si nous avions le droit à la vente à emporter. Donc, je n’ai pas subi trop de pertes. Au contraire, j’ai même augmenté mon chiffre d’affaire sur l’année 2020, notamment parce qu’au début de l’épidémie, les tabacs étaient fermés en Belgique, ce qui a amené beaucoup de clients ici. Pour les jeux, c’était pareil, car nous n’étions plus que deux dans le coin à être ouverts en exerçant cette activité. Les quatre PMU, notamment, avaient fermé. Donc forcément, on a récupéré des clients. Je n’ai pas reçu d’aides, à part d’octobre à décembre 2021, parce que nous étions habilités à les recevoir en tant que bar. Mais cette aide a été arrêtée en janvier car la loi a changé.

Pour finir, pour permettre à nos lecteurs de vous connaître un peu plus, quelles sont vos passions dans la vie ?

Ma grande passion depuis que je suis à Loos, c’est la piscine, donc c’est compliqué en ce moment, même si cela vient tout juste de rouvrir ! (rires) Je fais partie du club de nage avec palmes de Loos, nous avions l’habitude de nous entraîner au Neptunia deux fois par semaines, le mardi et le jeudi. On était une trentaine. Nous nageons avec des palmes, parce qu’une fois par an, nous faisons un séjour avec le club quelque part en France, durant lequel nous faisons de l’hydrospeed. On est chacun sur une petite planche et on descend avec nos palmes les torrents avec un fort courant, dans une eau à 5° parfois ! On essaye de changer de lieu tous les ans, on passe des bons moments ensemble, et là-bas, même si j’ai arrêté la cuisine, je reste le cuisinier attitré pour tous ! (rires)