Henri : un retraité qui ne manque ni d'activités ni de créativité !
Nous inaugurons la saison 1 d'un nouveau feuilleton dont vous serez les acteurs(rices) principaux. Le scenario ? mettre en lumière vos savoir-faire, talents cachés, actions dans la vie loossoise… À vous !
Voici un nouveau chapitre de nos reportages. Après nos commerçants et nos associations, nous avons décidé d'aller à la rencontre des Loossois. Mettre en lumière des hommes, femmes, enfants qui possèdent une énergie créative, artistique, sociale, sportive ou culturelle. Des personnes singulières, dotées d'un certain regard, d'un certain talent, d'un talent certain. Ce premier épisode d'un feuilleton que l'on souhaite riche en découverte, démarre avec la rencontre d'un homme, Henri, pour qui la retraite, n'est pas une source d'anxiété puisqu'elle lui donne l'occasion et le temps de s'épanouir pleinement à travers de nombreuses activités artisanales et artistiques.
À l'origine de cette rencontre, sa compagne, Catherine, qui, par un appel téléphonique, nous informe qu'elle souhaite faire une surprise à Henri et nous donne rendez-vous en son absence, afin de nous présenter le village provençal qu'Henri a façonné de ses mains. Peu après cette rencontre, je lui propose de revenir dans le but de rencontrer Henri afin qu'il nous explique la nature de ses multiples passions.
Bonjour Henri, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, je m'appelle Grzes (grèse) Henri. Un nom qui s'épelle plus qu'il ne se prononce !
J'ai 72 ans, retraité, originaire de Mazingharbe dans le Pas-de-Calais. Mon parcours professionnel ? J'ai fait des études d'électromécanicien et j'ai ensuite travaillé sur Lille dans le secteur du service après-vente. Je vis à Loos depuis 1998. J'ai toujours aimé dessiner, bricoler, faire quelque chose de mes mains. Ne pas rester inactif, ça je ne le supporte pas !
Comment profitez-vous de votre retraite et quelles sont les activités qui vous animent ?
De toute ma vie, jamais une entreprise ou un artisan n'a mis les pieds chez moi ! Je répare ou construit tout seul les objets, appareils ou autres propres à améliorer le quotidien de mon habitation.
J'aime aussi récupérer des choses aux encombrants afin de leur donner une seconde vie en modifiant l'objet ou en assemblant selon mes envies. De tout, on fait quelque chose.
Je pratique de manière autodidacte la peinture (huile, acrylique), la sculpture. Je ne possède aucune formation artistique. J'aime aussi sculpter des personnages avec du sable de fonderie. À l'origine, celui-ci sert les industries à mouler de grosses pièces en bronze par exemple. Les entreprises sont ensuite obligées de les casser, ils s'en débarrassent et je les récupère pour mes loisirs. Cette matière est très friable, on peut la travailler avec les doigts. Je la travaille à l'aide d'un morceau de bois et à la main. C'est beaucoup moins salissant que la terre. Je m'inspire de ce que je vois et tente de façonner à ma sauce. Enfin, je pratique la musique de la même manière. Par exemple, je joue du violon et n'ai pourtant jamais pris un seul cours. Un jour, j'en ai trouvé un aux encombrants. Une heure après, j'étais en train de chercher des mélodies à l'oreille. Je me lance en essayant de reproduire ce que j'entends sur un vieux disque par exemple. Idem pour l'harmonica. J'aime beaucoup les Beatles, la musique pop, le blues, la soul ou encore la country musique.
D'où vous est venu l'idée de construire un village provençal ?
Je l'ai démarré en 2012, nous étions aux alentours de Rocamadour dans la vallée de la Dordogne. J'ai récupéré des cailloux dans la nature et eu l'idée de construire le moulin d'un village provençal. Ensuite, au gré de nos vacances dans le sud, je m'inspirais des villages visités et j'achetais des santons à Aubagne. Chaque année, à mon retour de vacances, je rajoutais une maison, un paysage. Je viens juste de l'achever, car il faut bien l'avouer, je ne dispose plus d'assez de place pour l'agrandir et l'exposer.
Des projets ?
Pas de projet à long terme, c'est comme ça me vient.