Martial et Nan, un duo tango qui a le rythme dans la peau !
Parfois, il arrive qu'une rencontre débouche sur un projet commun. Martial et Nan ont conjugué leur savoir-faire et leur passion afin de transmettre aux Loossois et aux amoureux de la danse, la vocation du Tango Argentin.
Bailemos Tango est une association née de l'union de deux passionnés de Tango Argentin, Nan et Martial. Ils nous expliquent leur passion et leurs motivations. Portraits.
Une belle rencontre
Martial Briez est originaire de Liévin dans le Pas-de-Calais. Il travaille au CHR et aime la danse depuis son adolescence. Il commence la danse de salon à son retour de l'armée. Pas très en vogue dans les années 80, il décide alors d'arrêter cette activité pour les arts martiaux qu'il pratiquera pendant quinze ans. Bien plus tard, il décide de rallumer la flamme de la danse et de revenir à sa passion initiale. Il débute alors la danse latine (Rock, Salsa, Kizomba, Bachata...).
Peu après, lorsqu'il découvre le Tango Argentin, il vit alors un coup de foudre avec la discipline et décide de l'adopter définitivement (ou est-ce l'inverse ?) : " La sensualité qui se dégage du Tango Argentin m'a séduit. Il ne faisait aucun doute que cette danse correspondait davantage à mes attentes".
Martial cherche alors l'école et LE Maestro (professeur) qui lui convient le mieux. "J'ai pris des cours durant six années à l'école Tang'Onorico avec Gaëlle et Melesio". "Aujourd'hui, il m'arrive encore de prendre des cours avec d’autres Maestros, car on apprend à tout âge". "Régulièrement, avec ma partenaire, nous allions danser à l'Hermitage Gantois sur Lille et chaque année, nous aimons pratiquer à la vieille bourse, l'été (de juillet à septembre)" précise-t-il.
Pour pratiquer cette danse, il fallait à Martial trouver une partenaire. Lorsqu'il a rencontré Nan lors d'une milonga (bal), l'osmose a été instantanée.
Nancy Demonchaux, fait des études de graphisme à l'école Saint-Luc de Tournai en Belgique, profession qu'elle exerce ensuite. Parallèlement, elle s'investit dans le sport et plus particulièrement la danse (Moderne, Salon, Africaine, Orientale, Salsa, Bachata).
Nan : "J'avais envie de découvrir le Tango Argentin pour ses qualités liées à l'estime de soi et au partage". "Le maintien, l'élégance, la séduction, l'équilibre et le lâcher prise qui n'existent pas dans toutes les danses m'ont également séduite"." Nous attachons également de l'importance aux tenues, à l'hygiène corporelle, au respect de soi et des autres". "Les femmes s'équipent généralement de jolies robes fendues et de hauts talons qui permettent une aisance propre à la pratique de cette discipline". « Le tanguero n'est pas en reste lorsque, fièrement, il s'accorde à sa partenaire, vêtu d'une belle chemise, d'un pantalon de ville et d’une bonne paire de chaussures de danse. »
Nan commente : "Avec Martial, ça a matché immédiatement". "Il est fréquent que l'on garde à vie un(e) partenaire avec qui cela fonctionne naturellement." " Il est ma moitié de Tango et ensemble, nous passons beaucoup de temps à danser, à préparer les cours afin de développer cette complicité indispensable à notre tandem".
Tous deux s'accordent à dire que c'est le Tango Argentin qui les a adoptés et non l'inverse.
Naissance d'une association
Aujourd'hui, le fruit de leur rencontre, l'association Loossoise "Bailemos Tango" signifie en argentin : "Dansons le Tango". Ils s'y investissent pleinement et l'enseignent avec beaucoup d’enthousiasme. Martial et Nan donnent leurs cours à la salle Léo Lagrange aux Oliveaux. Cette belle salle, ornée de miroirs et de barres, est très adaptée à la pratique de la danse. Ils étendent également leurs cours du côté de Lens. L'apprentissage et le plaisir restent une quête permanente pour ces 2 passionnés. Cette année, l'association intègre la Fédération Française de Danse".
De nouveaux projets autour du Tango argentin
Ils espèrent suivre des formations sur Paris pour s'imprégner du folklore argentin et le partager avec leurs adhérents.
Utiliser le Tango Argentin pour apporter sport, santé, bien-être et loisirs à des personnes moins familières avec la discipline, tels que les seniors et les enfants, mais aussi les personnes en situation de handicap, tel est prochainement un des objectifs que s'est fixé Nan qui vient d'obtenir son diplôme BPJEPS AS. Nan explique : "j'ai travaillé en MAS (Maison d'accueil spécialisée). Avec ce diplôme et la création prochaine de ma petite entreprise, je veux transmettre mon savoir-faire au public peu enclin à ce genre de pratique, avec l'objectif premier d'apporter partage et bien-être qui colle à la peau du Tango Argentin".
Plusieurs initiations sont prévues en avril 2023. Vous pourrez rencontrer Nan et Martial afin de goûter aux plaisirs de la danse et au langage du Tango Argentin.
Le tango naît sur les rives marécageuses du Rio de la Plata, dans les faubourgs de Buenos Aires (Argentine) et de Montevideo (Uruguay), pendant le dernier quart du XIXe siècle. Avec quelques instruments de musique -- flûte, guitare, parfois mandoline et les pas de plusieurs danses traditionnelles du monde entier qui mixent tout ensemble rythmes et les mélodies des européens à ceux des payadores (chanteurs itinérants) et des noirs des orillas (rives du Rio de la Plata), s'élabore entre 1870 et 1890, une nouvelle danse populaire métissée spécifiquement en argentine: la milonga, qui donnera naissance vers 1890-1900 au tango argentin...
En raison du manque chronique de femmes, 75% de la population est masculine, les hommes désœuvrés dansent entre eux. Le soir, les hommes se rendent dans les lupanars et les bastringues qui fleurissent dans les faubourgs et dans les zones mal famées du port et des abattoirs de Buenos Aires.
Ils passent la nuit à boire, à frimer et à danser avec les filles de joie au son de vieux pianos déglingués ou de petits orchestres improvisés avec piano, violon et guitare. C'est dans ces lieux de débauche que naît le tango argentin dansé, évoquant le plus souvent la séduction et l'acte sexuel. Au cours de ces nuits émaillées de querelles, les premiers milongueros (danseurs de tango) expriment leur machisme et leur virilité mais aussi par moments leurs sentiments d'exil et de nostalgie, leurs peines de cœur et leurs désirs inassouvis…
Dans la première décennie du XXe siècle, est introduite une tonalité musicale plus sombre et plus mélancolique. La danse se codifie petit à petit en générant des figures de plus en plus sophistiquées. Certains fils de bonne famille, commencent à s'approprier la danse et à l'introduire dans les maisons closes bourgeoises du centre ville de Buenos Aires.
De l'autre côté du fleuve, à Montevideo, les premières academias, qui deviendront plus tard des salles d'enseignement et de pratique du tango, commencent à fleurir. Le bandonéon s'impose comme l'instrument majeur du tango et le piano remplace progressivement la guitare. Dans les ports européens, des marins argentins propagent les premières partitions.
En 1906, lors d'une escale à Marseille, ils laissent notamment derrière eux La Morocha d'Enrique Saborido et El Choclo d'Angel Villoldo. L'année suivante, des producteurs de disques et quelques musiciens de la génération dite de 1910 viennent à Paris pour faire graver les premiers enregistrements de tango.
De jeunes bourgeois argentins en voyage à Paris font également connaître cette nouvelle danse dans les milieux parisiens cosmopolites avides de culture exotique et de sensualité latine. À partir de 1910, quoique jugé indécent et mis à l'index par l'archevêque de Paris, le tango fait fureur dans les salons parisiens à la mode. Une véritable tangomania s'empare bientôt de toute l'Europe…
Extraits de l’histoire du tango argentin Par Noël Blandin / La République des Lettres.
Les cours :
Les cours sont dispensés au Complexe Sportif Léo Lagrange, 1er étage, 4 rue Jean Zay 59120 Loos-lez-Lille
- Chaque vendredi :
- 19h30 / 20h30 Niveau 1
- 20h45 / 22h00 Niveau 2
La cotisation annuelle s'élève à 140 euros par personne,
La licence Fédération Française de Danse est de 20 euros
Chaque élève doit fournir un certificat médical d'aptitude pour la pratique de la danse au moment de la première inscription.