L'Abeille gourmande, premier restaurant scolaire de France certifié passif
Près de 600 m² pour déjeuner dans une grande cantine et des locaux à la pointe de la technologie.
Un projet unique en France, premier bâtiment de ce type certifié "Passivhaus", dans une démarche résolument écologique, du bâtiment jusqu'à l'assiette.
Technologie et proximité au service des enfants
Construit pour répondre à un besoin des élèves des écoles Anatole France et Curie-Michelet d’avoir un service de restauration scolaire à proximité et notamment plus d’espace pour les écoliers d’Anatole France, le nouveau restaurant scolaire situé place Jean Jaurès peut se vanter de performances énergétiques idéales pour un bâtiment de ce type, une première en France. Sur une surface intérieure de plus de 600 m², le restaurant scolaire de la place Jean Jaurès jouxte l’école Anatole France et fait face à l’école Curie Michelet.
Qu’est-ce qu’un bâtiment « passif » ?
Un bâtiment dit « passif » affiche des performances en termes d’isolation, d’étanchéité, de ventilation qui s’intègrent dans une démarche de développement durable complète. La chaleur dégagée par l’activité à l’intérieur - les enfants et le personnel qui y sont présents – et par l’ensoleillement ne se perd pas, quand le chauffage traditionnellement utilisé sert à compenser une perte de chaleur, en consommant de l’énergie.
La nature et la qualité des matériaux viennent expliquer les performances du restaurant scolaire. Orienté plein sud, doté de menuiseries triple vitrage, d’une étanchéité à l’air très forte, le bâtiment est pensé de A à Z dans cette philosophie « passive ».
L’environnement autour du restaurant s’inscrit également dans cette démarche avec une toiture végétalisée, un chauffage au bois, une ossature bois, une gestion des eaux pluviales à la parcelle, un confort acoustique certain et l’utilisation d’éco-matériaux comme le linoléum, le cogetherm, la ouate de cellulose ou encore les peintures éco-certifiées. Enfin, il faut souligner la production d’électricité photovoltaïque auto-consommée sur place.
Un équipement qui permet de saluer la stratégie de la ville sur le bien-manger
La Ville de Loos a notamment pris les devants sur la loi EGALIM. Cette loi, issue des États généraux de l'alimentation (EGalim) du 20 juillet au 21 décembre 2017, doit entrer en vigueur au 1er janvier 2022. Les municipalités de Loos et Haubourdin, dont la cuisine centrale est mutualisée, ont souhaité s'en emparer dès le 1er octobre 2020. Concrètement, les menus servis aux enfants comportent 50% de produits durables (viande certifiée, fromage AOP, pêche durable) dont 20% de produits issus de l'agriculture biologique et un menu végétarien est servi chaque semaine. Loos a également obtenu en octobre 2019 sa deuxième étoile du label de la MEL "Ici, je mange local" avec 40 % de denrées issues de filières locales.
Par ailleurs, la ville de Loos travaille à sensibiliser les élèves des écoles Curie et Michelet, dans le cadre d’une expérimentation menée par la Métropole Européenne de Lille portant sur le gaspillage alimentaire. L'objectif ? Réaliser un diagnostic des quantités non-consommées pour mieux maîtriser les approvisionnements, sensibiliser les enfants et élaborer une stratégie métropolitaine avec des menus proposés en fonction des petites ou grandes faims des enfants. A Loos, l’objectif de la sensibilisation a porté ses fruits puisque le gaspillage a été réduit de 4% entre avril et juin. Le gaspillage après retour assiette est même passé de 87 à 65 %.
Les actions de lutte contre le gaspillage alimentaire seront pérennisées sur le long terme et les gestes et mesures antigaspi seront étendues aux autres restaurants scolaires. Des semaines de « pesées » sont organisées sur l’ensemble des restaurants scolaires maternelle et élémentaire pour sensibiliser les enfants. Les grammages seront ensuite adaptés en fonction des menus permettant de privilégier la qualité à la quantité. La formation des agents périscolaires et des agents de restauration sera développée afin de mettre en place des projets pédagogiques périscolaires autour de l’éducation au goût, sensibiliser les animateurs aux notions d’équilibre alimentaire, sensibiliser les agents de restauration à la présentation de l’assiettes, aux différents comportements alimentaires, à la nutrition, des repas thématiques en lien avec les projets périscolaires seront mis en place. Un coin potager à côté du restaurant scolaire sera aménagé.
Crédit photos : NOVEBAT